Le chat Ditou

J'ai rêvé (si, si, rêvé), la nuit dernière, qu'il n'y avait plus rien à espérer pour Laurence et Michel... je veux dire, plus rien à espérer pour leur couple !

Tout était fini, digéré, accepté !!

Ils étaient définitivement séparés, l'un loin de l'autre...

Plus d'amour, plus de tendresse... terminé !!... enfin terminé !!!

Et comme une vision irréelle, je revoyais à travers cette photo leur rencontre en 1989...

La nuit dernière, j'ai rêvé que je partais à cheval découvrir de grandes vallées baignées par le soleil.

Je ne pensais plus qu'à moi... Je pensais alors pouvoir me nourrir uniquement de la beauté qui s'étalait devant moi... Je pensais arriver à oublier les autres, ceux que j'aimais... et ce que je détestais, aussi.

j'étais seul, avec mon cheval. Mais face à cette perception du monde parfaitement égoïste, je frissonnais ! L'égoïsme ne mène jamais bien loin, même sur sur le plus beau cheval !!

Je me suis réveillé, heureux d'entendre Michel sous la douche !!!

Je n'étais plus seul !!!!

J'ai rêvé que tout devenait simple !

J'ai rêvé que s'aimer n'était plus une lutte ou un questionnement sans fin...

J'ai rêvé, encore, que Laurence et Michel laissaient simplement parler leurs coeurs et se retrouvaient enfin !!

Mais au réveil, je me suis demandé si je ne restais pas le seul (secrètement, avec Philippine ?...) à rêver à cela, à penser que tout était encore possible entre Laurence et Michel !!

La nuit dernière, j'ai rêvé que j'étais le spectateur des retrouvailles de Laurence et Michel...

Six mois d'errements pour arriver à se dire de nouveau "je t'aime" !

La passion est déraisonnable... avoir eu des aventures (Laurence, Michel) et ressentir encore le besoin de serrer dans ses bras celui ou celle que l'on n'a jamais cessé d'aimer !

Je restais dans mon coin à les regarder, amoureux, passionnés...

Même les matins qui offrent un ciel rosé plein d'espoir ne sont rien comparés à ce doux rêve !!...

Cette nuit, j'ai rêvé que j'étais attablé avec une des poupées de Philippine.

Et nous étions là, à discuter.

- Ca fait bizarre de voir défiler les jours sans voir l'ombre de Philippine dans sa chambre.

- Oui, c'est difficile à admettre, ai-je répondu. L'absence de Philippine, c'est aussi ça, la séparation de Laurence et Michel !

- Depuis six mois, voir vivre Philippine ici par intermittence est un crève-coeur !

- Terrible constat, je l'admet. Mais que pouvons-nous y faire ?! Nous ne pouvons être que spectateurs de cette situation !

- L'été dernier pourtant, Laurence et Michel semblaient plus heureux que jamais...

- C'était aussi mon impression... et voilà le résultat !

- Navrant !

- Stupide !

- Définitif ?

- Sans doute...

- Temporaire ?

- Peut-être...

J'ai vu des larmes de tristesse couler le long des joues de la poupée.

Puis j'ai entendu le réveil sonner.

Philippine n'était pas dans son lit.

La nuit dernière, j'ai rêvé que je tenais un bar de nuit à Toulouse, le "DITOU CAT BAR".

C'est alors que j'ai vu arriver, comme ils savaient le faire à l'occasion, Laurence et Michel. Ils se sont installés au comptoir et ont commandé deux majitos.

Ainsi j'étais le témoin complice nocturne de leurs retrouvailles (s'étaient-ils un jour vraiment quittés ?!).

- Au diable les convenances ! A dit Laurence avant de trinquer.

- A la vie, longue et tortueuse ! A répondu Michel, le sourire aux lèvres.

Tous deux avaient les yeux brillants, ils se frôlaient pour discuter, se touchaient parfois.

J'étais si heureux de les revoir ensemble et amoureux que cette évidence, si violente, m'a réveillé.

Michel et Philippine dormaient encore...

J'ai rêvé que les humains étaient débarrassés de leur cerveau, cette machine infernale qu'ils arrivent, au mieux, à maîtriser un instant mais qui au final leur échappe... toujours !!